Notre rapport à la terre & les ilots de chaleur | Celsius Energy Event 2022 – Table ronde 3

Focus sur le bâtiment bas carbone – Replay Table ronde #3

Du 13 au 23 juin 2022, Celsius Energy rassemblait l’écosystème du bâtiment autour de son événement Focus sur le bâtiment bas carbone pour explorer le futur de l’habitat durable : face au défi climatique, quelles solutions pour des bâtiments décarbonés et autonomes ?

Points d’orgue de l’événement, les tables rondes des 16 et 21 juin ont été l’occasion de partager des pistes d’action en croisant les regards de plus de 25 experts issus du monde du bâtiment et de l’énergie.

Retour sur la table ronde #3, Notre rapport à la Terre & les îlots de chaleur, animée par Marine Girard, consultante IFPEB / A4MT en charge du concours CUBE Nature, avec les interventions de :

• Pierre Darmet, directeur Marketing et Développement commercial du Jardin de Gally. Pierre a rappelé en préambule les causes et conséquences d’un îlot de chaleur urbain. Le phénomène va être croissant et les solutions toutes faites pour l’atténuer n’existent pas. Selon lui, “la végétalisation est certes indispensable mais pas suffisante : il faut des sols libres, de l’eau et revoir la couleur des matériaux et des revêtements de sol mais aussi la morphologie propre du sol. (…) Pour adresser ce phénomène dans sa globalité, il faut intégrer les notions d’échelle, d’outils et d’ensemblier”.
• Olivier Jarry, directeur Développement et Stratégie, du groupe Vertical Sea, qui a quant à lui souligné l’interconnexion des problématiques (mobilité, habitabilité des villes…). “Pour être efficace, il faut reconnecter les différentes compétences entre elles”. Il invite à considérer l’intérêt de la géothermie, plus efficiente qu’un système classique ou même que l’aérothermie, soumise aux variations des températures extérieures. Une autre piste intéressante à explorer selon lui : la mutualisation des ressources pour les projets de géoénergie, notamment en milieu urbain dense.
• Astrid Pelletier, directrice générale d’ELAN, membre de la Convention des entreprises pour le climat, venue proposer différentes sources d’inspiration : la démarche exigeante et pionnière du CEC, l’exemple du projet ETRAN et le concept de bâtiment régénératif. “L’avenir est dans la valorisation des projets en fonction de leurs impacts positifs : c’est le cas avec la géothermie, le crédit carbone et la limitation d’impact sur la biodiversité.” Elle suggère que les études de faisabilité de géothermie soient systématiquement réalisées en amont de chaque projet.
• Sabine Brunel, directrice adjointe Observatoire de l’immobilier durable, venue présenter différents outils développés par l’OID : le projet BIG, qui rassemble des entreprises partenaires pour réfléchir à la façon dont les enjeux biodiversité sont comptabilisés. Mais également le futur outil cartographique BIODIBAT et BATADAPT, qui permet un diagnostic de résilience ou de vulnérabilité du bâtiment. L’objectif : aider les acteurs à hiérarchiser leurs actions.